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Management et bien-être au travail : tendre à l'équilibre ?
24 octobre 2016

Bien-être au travail : savoir écouter ses ressentis pour agir efficacement

REGENERATION

Passer de la culture du traitement à une vraie et saine prévention des risques liés à la santé

Après avoir rédigé un guide sur les symptômes qui a permis à un grand nombre de personnes de comprendre le processus qui mène au burnout : http://former.canalblog.com/archives/2016/07/01/33993596.html.

Je vous propose à présent ce nouvel article pratique pour entamer une profonde réflexion et une réelle prise de conscience indispensable à toute démarche de plan d'action.

Pourquoi ?  Parce que nous savons pertinemment que nous ne sommes jamais obligé d'accepter les circonstances et les attitudes de certains. Et pourtant, nos réflexions et nos décisions sont souvent bloquées par l'appréhension de tout changement et la peur du lendemain. D'où l'immobilisme, la procrastination, les excuses, les plaintes...

Objectifs :

- échapper impérativement au stress chronique institutionnalisé pour éloigner la peur, les crises d’angoisse et de stress ainsi que la souffrance au quotidien ;

- ne pas faire partie des 3 millions de personnes déjà exposées au burnout (Source Cabinet Technologia 2014).

Pour cela, le vrai enjeu est de passer de la soumission d'une situation à la mise en place de vrais plans d'actions.

La peur est le problème n°1 des personnes qui subissent ces types de situations.

 

Peur de perdre son emploi, peur d'être jugé, peur de ne pas être à la hauteur, peur d'échouer, peur des problèmes financiers... Toutes ces peurs sont la conséquence d'une perte d'estime et de confiance en soi, et d'un état d'esprit où toute affirmation de soi est prise pour de l'agressivité, où toute réflexion et discussion est trop souvent interprétée pour de la faiblesse.

Que faire face à ces constats d'échecs ?

Comment sortir de cette spirale négative ?

La perte de sens dans les tâches qu'effectuent les personnes après une réorganisation, le manque de reconnaissance au quotidien, la déshumanisation du travail, la multiplication des rôles pour un poste, les horaires inhumains et la surcharge de travail sont quelquess racines des maux qui cristallisent toutes ces peurs.

Le seul enjeu doit être l'anticipation et la prévention. Il faut avant tout connaître, comprendre et intégrer tous les signaux transmis par notre corps et notre intuition pour éviter toute cette perte de temps. Parce que dans le cas contraire, le compte à rebours sera enclenché avec tous les risques que cela induit.  D'où l'indispensable connaissance des risques et de leurs conséquences. Aucun tabou. Ne pas vouloir voir et intégrer que des personnes se suicident, deviennent invalides, ou handicapées après un burnout est de la pure inconscience. Il faut impérativement comprendre qu'un évènement de l'ampleur du burnout est avant tout un ultime signal d'alarme qui ne laisse plus d'autre choix que celui de se soigner. Les souffrances physiques et psychologiques accumulées pendant de longs mois voire de longues années sont autant de signaux et de maux subis et enfouis qui n'ont pas été écoutés.

C'est par la connaissance véritable :

- des risques encourus (cancers, AVC, suicides...),

- des séquelles possibles (impotence, paralysie, traitements à vie...)

et par l'écoute quotidienne des signaux clairs que nos corps nous envoient que nous mesurerons à quel point la prévention est aussi une obligation individuelle nécessaire simplement pour se préserver soi.

 

Je sais bien que cela parait toujours too much mais je me dois d'être honnête pour moi-même, pour vous, pour tout ceux qui savent ce qu'ils ont enduré et qui ne referont jamais les mêmes erreurs. Le sujet est trop grave, trop global, trop destructeur. Le seul sujet qui importe, c'est soi. Jusqu'où suis-je prêt à aller pour prendre réellement conscience de ce que je risque et du danger que j'encoure ? Nous devons écouter nos ressentis, notre intuition, les signaux que nous envoie notre corps, nos douleurs, nos migraines, nos insomnies, notre niveau d'irascibilité, notre démotivation, notre tristesse, notre colère...Le corps ne ment jamais, c'est notre maison et il nous informe de ses maux pour nous pousser à agir et non pas pour nous obliger à souffrir.

Il faut éviter à tout prix de tomber dans la spirale infernale qui mène à l'épuisement professionnel en se faisant confiance et en agissant avant tout pour soi-même. Je ne fait pas l'apologie de l'égoïsme ni de l'égocentrisme, je parle juste d'équilibre et d'instinct de survie. Se préserver est prépondérant. Pour cela il est important de se prendre en main. Même si cette société sans contrôle nous infantilise, nous aliène, qu'elle nous fait perdre les pédales, nous avons notre libre arbitre et nous avons la capacité de repenser les vieux schémas pour avancer, même si cela comporte des risques. Les épreuves que l'on rencontre, sont aussi des moyens de grandir, de se développer, de se transformer. C'est évidemment inconfortable et parfois douloureux. Il vaut mieux malgré tout être acteur que spectateur. Le pire que l'échec, c'est la passivité. Et lorsque des situations de vie se répètent encore et encore, il faut savoir en rechercher les causes parfois personnelles. J'ai rencontré une personne qui a fait 3 burnouts en 3 ans. Dans des structures différentes avec des personnes différentes...!

Nous devons prendre conscience de notre rôle. Celui que nous jouons dans nos vies. Nous devons comprendre que ce que nous créons a des conséquences et que nous pouvons grâce à nos actions effectuer de vrais changements. Prise de conscience, envie sens et action sont les piliers sur lesquels va reposer la réussite d'une vraie modification de trajectoire et/ou d'une réelle reconstruction. Sachant que tout choix est composé par ces postulats, le bonheur et le bien-être ne doivent pas se chercher. Ils se créent par notre attitude, notre état d'esprit, nos modes de fonctionnement et nos actions.

Il faut savoir que l'épuisement professionnel ou burnout est la conséquence directe d'une fatigue permanente devenue chronique, d'une longue accumulation, d'un appauvrissement généralisé du corps et des cellules et d'un manque total de capacité à se régénérer. Tout cela est PROGRESSIF. C'est l'avantage et l'inconvénient. A la différence des batteries que l'on voit diminuer au fur et à mesure sur sur notre téléphone, les nôtres ne se manifestent pas sur un bel écran en couleur. C'est notre corps qui veut nous sauver et que nous n'écoutons pas. Il prend alors la main, coupe le courant et nous met en mode survie. Pourquoi ne tenons-nous pas compte de toutes les souffrances que le corps nous fait ressentir ? Simplement parceque nous sommes "endormis". Cette léthargie provoque l'absence à nous-mêmes dont la cause est liée à nos modes de vie focalisés sur l'avoir et non sur l'être. Et cela nous coûte très cher ! D'autant plus que les réflexes premiers vont être de soigner les douleurs ou les maux par la prise de substances chimiques destinées à masquer la douleur sans jamais en traiter les causes. Plus tard, après avoir expérimenté le burnout, on repense à ces longs mois qui ont précédés et à ces nombreuses douleurs que l'on a pas su écouter...

 

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