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Management et bien-être au travail : tendre à l'équilibre ?
30 octobre 2015

Burn-out et performance, quelle(s) limite(s) ?

La recherche de la performance recelle t'elle en elle-même le burn-out ?

 

burn out

La performance pour la performance c'est du burn-out en puissance. C'est aujour'hui un constat. Le résultat pour le résultat génère en lui-même de contre résultats. Quand une entreprise fait le choix de ne regarder que ses chiffres, les lignes et les colonnes de ses feuilles de tableur, elle en oublie l'essentiel. Les hommes qui la compose et qui ont fait sa réussite deviennent désengagés, insatisfaits, stessés. Ne pas permettre à celui ou celle qui s'implique dans une tâche, qui développe un lien avec son poste, ses compétences, l'environnement dans lequel il évolue de ne pas trouver du plaisir à ce qu'il fait et de le réduire à un outil de production, c'est remettre en cause son existence même. C'est semer des résultats fondés sur la frustration et l'amertume.

Les remarques, l'abaissement, les critiques injustifiées ou mal exprimées démotivent profondément les personnes les plus volontaires et les plus impliquées au départ. Confier des missions à des personnes qu'on croit disponibles mais qui sont tout simplement prêtes à rendre service ou qui recherchent une reconnaissance dans l'entreprise sans avoir l'envie de voir ce qu'elles apportent et ce qui les animent, c'est encore une fois remettre en cause leur utilité au sein de l'organisation. D'où le désengagement. Mais au-delà de l'athmosphère délétère, le manque de sens est lui aussi un élément majeur dans l'insatisfaction et le désengagement des équipes.

Le burn-out c'est avant tout un long processus qui s'installe progressivement et qui est maleurheusement un aboutissement. Et oui, c'est justement le résultat dont je parlais au départ qui provient de plusieurs facteurs qui, combinés créent le "comburant" nécessaire à toute expolsion. Un certain manque de confiance, d'estime et d'affirmation de soi, une très grande capacité de travail, l'envie de toujuors faire bien son job en le prenant trop souvent à coeur. Mais c'est aussi le résultat d'un processus où le stress est le dénominateur commun. Les personnes finissent par aimer être sur le fil, à subir la pression à se mettre elles-mêmes dans cet état d'esprit pour obtenir plus vite cette fameuse performance. Le stress positif qui, au vu de très récentes parutions, et études n'existe pas. Simplement parcequ'il crée automatiquement une situation qui va être amenée à se développer et à se généraliser :c'est le stress permanent que l'on ne mesure plus parceque c'est devenu la norme. J'entends souvent les personnes dire : "je ne suis pas stressée, je suis pressée". On a honte d'avouer qu'on est vraiment stressé car çà n'arrive qu'au faibles et parceque c'est trop dévalorisant de le reconnaître ! Ah... la fameuse prise de conscience qui change tout quand on l'assume et qu'on en fait un moteur mais qui ne sert à rien quand on ne fait rien !  Ce stress permanent est toxique, il crée une hormone, le cortisol, qui représente un vrai danger pour la santé physique et mentale. Au fur et à mesure du temps cette hormone se cristallise et favorise les maladies en général et le burn-out en particulier. Ce stress au travail est pour 80% des personnes lié aux problématiques de communications inter-personnelles et au taux élevé de personnes insatisfaites au travail. Il est d'autant plus renforcé et intensifié par les contraintes sociales économiques et financières, les contraintes familiales. Le stress récurrent limite les périodes de joie, de bonheur, de bien-être. Il est le facteur aggravant qui permet aux maladies de se développer. Il est le terreau fertile au burn-out.

 

engrenagesLa performance dans tout ça ?

Sachant que l'absentéïsme représente un coût de 10 % de la masse salariale, et que le présentéïsme (présence non-productive) 60 % de cette même masse salariale, comment ne pas tenir compte de l'importance de la qualité de vie au travail de la nécissité de créer un environnement motivant pour être performant ? Et comment ne pas se poser la question de savoir si l'entreprise à qui j'apporte ma force de travail est bien à l'image de ce que je suis. Le job que j'occupe est-il vraiment source de satisfaction ? Est-il finalement qu'une solution alimentaire ? Chacun doit prendre ses responsabilités .

La performance n'est pas un vilain mot si on sait dès le départ dans quel but elle s'obtient. Elle ne justifie cependant pas tous les moyens. La performance doit se construire par l'homme avec l'homme et pour l'homme. Etre performant oui mais pas n'importe comment pour n'importe quoi et à n'importe quel prix

 

ob_19c024_chiffre-cl-s-pngLa performance doit prendre en compte l'homme comme postulat de départ. De son côté, l'homme doit apprendre à communiquer, à se comprendre pour aller de l'avant. Il doit prendre en considération son environnement, en mesurer les risques et les opportunités pour construire sa performance tout en conciliant celle des autres. D'où l'indispensable besoin de bonnes relations et de qualité relationnelle saine et constructive. Se bouger pour aller vers la performance est une bonne chose, à condition qu'elle soit humaine en bout de course et que les choix difficiles à faire en vaille réellement la peine. Pour clôre ce post je pense qu'il doit y avoir une nuance forte entre la performance qui me sembe propre à l'homme et la rentabilité qui est propre aux chiffres.

Quoi qu'il en soit, quand on comprendra la mesure réelle à donner au coût du stress, au burn-out qui est la partie finalement la plus violente car la plus émergée de l'iceberg. Quand les Directions auront conscience que l''insatisfaction au travail génère l'absentéïsme et le stress on aura plus à se focaliser sur les chiffres, mais sur les leviers que chacun doit actionner pour permettre à l'entreprise et à ses hommes de réussir.

stéphane DABAS - BETOOHAV

 

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